Jean-François Copé sera bien candidat à la primaire de la droite. L'ancien président de l'UMP assure avoir obtenu les 20 parrainages de parlementaires nécessaires. Si certains cadres du parti doutaient de sa capacité à réunir autant de parlementaires autour de sa candidature, sa qualification n’a pas surpris grand monde chez les députés. « Quand vous avez été président pendant trois ans, analyse l’un d’eux, vous faites des satisfaits qui vont vous renvoyer l’ascenseur ».
La force de l’ancien ministre réside là. En tant que président de groupe à l’Assemblée, puis chef de parti, Jean-François Copé a su se constituer au fil des années un réseau de fidèles, un réseau qui a donc su répondre présent au moment opportun.
La guerre avec Sarkozy
Sa qualification risque de ne pas faire que des heureux chez les autres prétendants, le vivier de parlementaires se réduisant un peu plus.
La nouvelle est également un coup dur pour certains de ses adversaires et surtout pour Nicolas Sarkozy. Ses relations avec Jean-François Copé sont exécrables depuis le début de l’affaire de fausses factures Bygmalion. Les deux hommes ne cessent de se rejeter la faute. Mais le député-maire de Meaux part avec un avantage : il n’a pas été mis en examen dans ce dossier.
Une affaire qui risque bien d’empoisonner la future campagne. D’ailleurs dans l’entourage de l’ancien chef de l’Etat, on cogne déjà sur Jean-François Copé au sujet de Bygmalion. Hors micro, un dirigeant du parti se dit « scandalisé » par sa candidature : « Il a quand même mis le parti par terre, peste-t-il. Il a pour moi une responsabilité. Et si elle n’est pas juridique, elle est morale ».
Dans les sondages, Jean-François Copé est pour l'instant au plus bas. Il ne dépasse pas les 3%.