Jean-François Copé dit n'avoir « aucune rancœur », ni « amertume ». Pourtant, c'est un regard tout à la fois meurtri et extrêmement sévère qu'il porte sur son éviction forcée de l'UMP, évoquant « la meute s'acharnant sur lui » ce fameux matin de mai 2014. « Les regards de haine » de ses compagnons de route de l'UMP réclamant sa tête en faisant de lui, explique-t-il, « un coupable idéal ».
Dix-huit mois ont passé, le chaos s'est dissipé et Jean-François Copé dit avoir « tourné la page », martelant sa parfaite innocence dans cette affaire Bygmalion devenue celle des « comptes de campagne de Nicolas Sarkozy ».
Livre-programme
Il revient avec un livre-programme « Le sursaut français », digne d'une candidature à la présidentielle. Un projet clairement libéral : la fin de l'emploi à vie, le retour aux 39h dans la fonction publique et une confiance intacte dans « son diagnostic sur le malaise français », acquis, souligne-t-il, après un an et demi de déplacements dans tout le pays.
2017 en vue ?
Copé est donc de retour et son ambition est intacte à dix mois de la primaire du parti, alors qu’Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire et même Nicolas Sarkozy passent à la vitesse supérieure, il entend lui reprendre toute sa place chez Les Républicains. Et n'exclut rien pour 2017, même s'il affirme « ne pas y penser ».
Son retour, pourtant, agace et inquiète à droite. Un Juppéiste tente néanmoins de s'en réjouir : « S'il se présente aux primaires ça fera plus de mal à Sarkozy qu'à Juppé ».