Attentat de Nice: Bernard Cazeneuve inquiet de l'état de la France

Au lendemain de l'attentat de Nice, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, se dit préoccupé par la montée de tensions au sein de la société française. Le ministre revient également, dans son interview accordée au journal Le Monde, sur la prolongation de l'état d'urgence.

Dans un entretien avec le quotidien du soir, le ministre de l'Intérieur a réagi aux différentes prises de paroles, notamment d'hommes politiques, liées à l'attentat de Nice.« L'outrance de certains propos risque de créer un climat aux conséquences lourdes pour le pays », a-t-il déclaré.

Bernard Cazeneuve qualifie notamment « d'abjecte » « l'instrumentalisation du terrorisme à des fins politiciennes ». Il appelle également le peuple français à faire face.

Les propos du ministre font écho à la mise en garde des renseignements. Il y a quelques semaines, le patron de la sécurité intérieure confiait craindre une guerre civile en France. « L'ultra-droite n'attend que la confrontation, encore un ou deux attentats et elle adviendra », prédisait Patrick Calvar.

« Répliques » d'attentat

Ce signal d'alarme reste à nuancer puisque selon un sondage Ifop publié juste après l'attaque terroriste du couple de policiers à Magnanville, 72% des Français ne considéraient pas l'islam comme une menace.

Toutefois, pour le gouvernement, l'un des remparts contre le terrorisme reste l'état d'urgence. Bernard Cazeneuve, dans son interview, prévient qu'après l'attentat de Nice « il peut y avoir des répliques » et justifie ainsi sa prolongation. Il souligne néanmoins que l'état d'urgence « ne peut pas être un état permanent ».

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