Il l'avait promis, Philippe Barbarin, c'était fin avril, lors d'une réunion avec l'ensemble du clergé de Lyon. Le cardinal s'était engagé à publier, avant ce jeudi, les conclusions d'un collège d'experts chargé de se pencher sur ces affaires embarrassantes pour son diocèse.
Ces prêtres dont la situation était « problématique au regard de la loi civile ou canonique ». Entendez, des prêtres soupçonnés d'abus sexuels sans avoir été relevés de leurs fonctions bien que, dans certains cas, leur hiérarchie ait eu connaissance des faits.
Notamment ce curé mis en examen fin janvier pour des faits remontant aux années 80 que le cardinal Barbarin avait laissé exercer au contact des enfants durant plusieurs années. Une décision qui lui vaut d'être mis en cause pour « non-dénonciation de crime » et d'avoir été entendu par la police, il y a trois semaines.
Le collège d'experts, parmi lesquels figurent un magistrat, des médecins, un spécialiste du droit canon ainsi qu'un père et une mère de famille, a donc décidé de relever quatre prêtres de leurs fonctions. « D'autres ont fait l'objet de mesures d'accompagnement particulier », ajoute leur communiqué qui précise que tous les cas sont « connus de l'autorité judiciaire ».
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