Au sujet du cardinal Barbarin, le pape François n'émet aucune réserve. Selon lui, la démission de l'archevêque de Lyon serait un contresens, une imprudence. « Il a bien pris les choses en main, c'est un créatif, un courageux, un missionnaire », ajoute encore François.
Le chef de l'Eglise rappelle qu'en matière de pédophilie, il ne peut y avoir de prescription. Il insiste en citant son prédécesseur Benoit XVI. En ce qui concerne les abus sexuels la tolérance doit être de zéro.
Mais pour le pape, il faut attendre le procès. Aucune décision donc au sein même de l'Eglise, mais beaucoup de déception du côté des victimes de prêtres pédophiles qui dénoncent là un camouflet. Joint par RFI, le président de l'association La parole libérée regrette une condamnation morale qui ne vient pas.
De son côté, le cardinal Barbarin n'a pas changé sa ligne de défense. Il nie avoir couvert les prêtres, mais veut prouver sa bonne volonté. En avril dernier, l'archevêque de Lyon avait d'ailleurs créé un conseil d'experts chargé de l'épauler pour éteindre l'incendie.
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