A Paris, confusion autour du relogement de migrants évacués de la halle Pajol

Suite à l'évacuation du campement de la halle Pajol, située dans le 18e arrondissement de Paris, un groupe de migrants a été transféré mercredi matin, le 29 juin, dans un gymnase du 15e arrondissement. Mais surprise, le maire Les Républicains, Philippe Goujon, et le député Jean-François Lamour s'y sont opposés. A la demande de la mairie de Paris, un autre gymnase a été réquisitionné par la préfecture de région. Le groupe de migrants a pu être transféré dans le calme, en fin de journée, au gymnase Keller, dans l'attente d'un relogement en centre d'hébergement.

Mercredi soir, une solution de relogement a été finalement trouvée pour les réfugiés évacués du campement de la halle Pajol dans le 18e. Près de 80 jeunes gens ont été mis à l'abri dans un gymnase du 15e arrondissement de Paris.

Plus tôt dans la journée, un premier lieu avait été trouvé. Deux heures après leur installation, des élus Les Républicains sont venus les déloger. Cet Afghan de 30 ans raconte : « Depuis ce matin, il y a des bousculades. Il y a des gens à la rue. Il y a l’armée du Salut, Emmaüs… »

Melek Hekim est une militante socialiste qui vient régulièrement en aide aux migrants. Elle se dit écœurée par cette l'attitude des élus qui se sont opposés à l'installation d'urgence des migrants dans un gymnase : « C’est limite facho en fait. [...] On lutte contre l’extrême droite mais aussi [contre] la droite dure, représentée par [le parti] Les Républicains. Et ces gens-là n’ont droit de choisir les personnes à héberger et à ne pas héberger. Ça fait mal à la France. »

Contacté sur les raisons de son refus d'accueillir les réfugiés, le maire LR du 15e arrondissement affirme avoir été mis devant le fait accompli.

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