Brexit ou non, la frontière anglaise restera en France, car la coopération étroite entre les autorités franco-britanniques donne des résultats. C’est en tout cas ce qu’estime le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a notamment rappelé qu'il y a deux ans, le Royaume-Uni avait débloqué 100 millions d'euros pour résoudre la crise de Calais.
« Depuis 2014, cette application a trouvé un nouvel équilibre. Grace à l’engagement que ce gouvernement a obtenu des autorités britanniques. La réalité, c’est que le traité du Touquet, en permettant l’intervention des forces britanniques à Calais, n’est aujourd’hui en rien remis en cause. La frontière à Calais est fermée et a vocation à le demeurer », a insisté le ministre.
Fin de non-recevoir, donc, pour ces élus du Calaisis qui souhaitent profiter du Brexit pour renégocier l'accord et changer les règles du jeu. A l’issue de sa rencontre avec Bernard Cazeneuve, Natacha Bouchart, maire Les Républicains de Calais, n’a pas caché sa frustration.
« On en a marre ! On veut aujourd’hui un bras de fer avec le nouveau gouvernement britannique. On veut qu’il y ait au moins une équité. On veut qu’il y ait un partage. On veut qu’il y ait un camp de réfugiés qui s’ouvre en Grande-Bretagne. On veut que le gouvernement anglais assume ses responsabilités. »
« Bras de fer » d'un côté, diplomatie de l'autre ? Le président François Hollande a en tout cas promis qu'il évoquerait vendredi 1er juillet, avec le Premier ministre britannique « tout ce qui peut encore être amélioré » dans ces accords.
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