Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Convoquée en dernière minute et ouverte à tous les membres de l'Union européenne, la réunion de Varsovie a finalement rassemblé dix pays parmi lesquels la Pologne, la Hongrie, la Grande-Bretagne, la Grèce ou encore l'Espagne. Le chef de la diplomatie polonaise, Witold Waszczykowski, assure qu'il ne s'agit pas de créer une Europe à deux vitesses, mais Varsovie compte sur le sommet de Bruxelles pour taper du poing sur la table.
« Les institutions européennes devraient commencer à leur mea culpa et à réfléchir à de nouveaux traités européens qui redéfiniraient la situation de l'Europe, la position des pays membres ainsi que leur souveraineté », a déclaré le ministre des Affaires étrangères polonais.
Le Brexit ? La faute à Donald Tusk
La Pologne veut notamment proposer que le leadership de l'UE soit assumé par le Conseil européen et non plus par la Commission européenne. Varsovie pointe du doigt les erreurs commises à Bruxelles qui ont conduit au Brexit et Witold Waszczykowski réclame des têtes : « Si à cause du Brexit, les autorités britanniques annoncent leur démission alors au moins une partie des dirigeants de l'UE devraient mener une réflexion et en assumer également les conséquences ».
Si le chef de la diplomatie n'a nommé personne, son chef de parti, Jaroslaw Kaczynski, a été plus explicite. Pour lui, le principal responsable du Brexit côté européen est son compatriote Donald Tusk.