Des décennies de défiance
Et au Royaume-Uni, ce sont les partisans du maintien dans l’Union européenne qui se réveillent après un week-end de cauchemar. Plus de 3,2 millions de signatures sur une pétition en faveur d’un nouveau référendum qui a peu de chance de jamais voir le jour… Le Brexit, ultime épisode d’une relation entre le Royaume-Uni et l’Europe qui a toujours été tumultueuse. Comme nous l’explique notre correspondante Marie Billon, l’Histoire avec un grand H a d’ailleurs été largement utilisée dans cette campagne, y compris le fameux discours de Winston Churchill sur les Etats-Unis d’Europe.
Gibraltar, pro UE
Et justement en parlant de petit territoire, et d’histoire. Gibraltar veut faire entendre sa voix ! La petite enclave de 7 km2, britannique depuis 1713 a voté à 96 % pour l’Europe et contre le Brexit. De quoi donner des arguments à Madrid qui réclame régulièrement la fin de la colonisation britannique et demande aujourd’hui une souveraineté partagée. A Madrid, François Musseau.
Espagne : le gouvernement introuvable
L’Espagne qui votait ce week-end, pour la seconde fois, en six mois pour permettre enfin la formation d’un gouvernement.
Contre toute attente, c’est le Parti Populaire de Mariano Rajoy qui arrive en tête avec 134 sièges, mais pas assez pour gouverner seul, il faudra trouver une nouvelle coalition.
L’autre surprise, c’est le relativement mauvais score de Podemos, ou plutôt d’Unidos Podemos une coalition entre l’outsider de la politique et Izquierda Unida, héritière du parti communiste. La formation obtient le même nombre de siège 71, mais avec 1,2 million de voix en moins.
Qu’est-ce qui a pesé dans ce scrutin, c’est ce qu’a expliqué à Catherine Rolland, la sociologue Heloise Nez, auteur de Podemos de l’indignation aux élections.