C'est un calendrier sur mesure pour le président : dépôt des candidatures en décembre d'abord, soit exactement le moment qu'il a lui-même fixé pour se prononcer ; vote fin janvier ensuite, deux mois après la désignation du champion de la droite.
Une comparaison avec un candidat qui prônerait privatisations et austérité, François Hollande en est sûr, lui ramènerait ses électeurs déçus. Et puis, janvier, ce sera le moment, c'est tout son pari, où son « ça va mieux » sera ressenti par les Français.
La réponse, pense-t-il, à tous ceux à gauche qui contestent sa ligne économique. Et au final, un François Hollande si affaibli aujourd'hui pourrait espérer, avec ce vote, se relégitimer. Mais reste cette question : combien d'électeurs se déplaceront-t-ils ?
« Je ne peux pas garantir autant de votants à la primaire qu'en 2011 », a d'ores et déjà prévenu le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Où comment reconnaître sans le dire qu'une candidature Hollande va avoir bien du mal à soulever l'enthousiasme.