avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt
C’est le préfet de région qui est habilité à prononcer ces mesures d’expulsion, donc de reconduite à la frontière, aussi est-ce directement la préfecture de région qui a confirmé l'information ce jeudi matin. Elles concernent vingt ressortissants russes, tous des hommes âgés entre 25 et 4O ans. Ils seront donc reconduits à la frontière lundi prochain par avion. Ils sont pour le moment en centre de rétention à Marseille et à Nice.
Les éléments laissent à penser qu’ils ont participé aux violences de samedi dernier. C’est ce qu'affirme le préfet. On sait qu’effectivement, des traces de coups ont été notamment relevées sur le corps de ces hommes. Mais ils ne vont pourtant pas passer devant la justice française, comme ce sera le cas tout à l’heure de quatre autres personnes, un Français et trois Russes, ont été arrêtés avec eux et qui vont passer cet après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Une expulsion sans suite judicaire qui peut s’expliquer par le fait que les enquêteurs disposent de certitudes, certes, mais manqueraient d’éléments les concernant. Il est difficile pour les enquêteurs de lire les images de vidéo-surveillance avec plusieurs centaines d’hommes et les fumées des gaz lacrymogènes. Les visages sont difficiles à identifier. Le président de l’Association des supporters russes, Alexandre Chpryguine -proche de l'ultra-droite- ferait partie de ce groupe de vingt personnes.