Euro 2016: la Fédération russe de football respectera les sanctions de l'UEFA

La Russie n'a plus le droit au moindre faux pas de ses supporteurs. Elle sera exclue de l'Euro en cas de nouvel incident dans un stade, a décidé l'UEFA. Pays hôte du Mondial 2018, la Russie a en effet écopé d'une suspension avec sursis de l'Euro à cause des violences de ses fans à Marseille le 11 juin.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

La Fédération russe de football respectera les sanctions prises par l'UEFA à son encontre après les violences commises par les supporteurs à Marseille pendant l’Euro. L’UEFA a condamné l’équipe de Russie à une suspension avec sursis, synonyme d'exclusion de l'Euro 2016 en cas de nouvel incident. La fédération russe devra également payer une amende de 150 000 euros.

Arrestation des bus de supporteurs par la police

« Nous exécuterons la décision de l’UEFA », a fait savoir le président de la fédération russe de football, qui n’est autre que le ministre russe des Sports. La sanction est jugée excessive, mais la Russie ne fera pas appel. Vitali Moutko déplore toutefois que les peines concernent l’équipe, alors qu’ « elle n’a rien fait pour être sanctionnée », affirme le ministre. Aucun officiel n’a commenté l’arrestation des bus de supporteurs par la police et le renvoi de certains en Russie ce mardi 14 juin. Quarante-trois supporteurs russes contrôlés dans le sud-est de la France ont été placés en garde à vue et seront tous entendus à Marseille, a déclaré le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat.

Des vérifications d'identité de supporters russes ont eu lieu à Mandelieu-la-Napoule, à une heure et demie de Marseille, où ils séjournaient après avoir assisté à Angleterre-Russie.

Le Kremlin appelle les supporteurs à respecter les lois du pays hôte

Le président de l’association de supporteurs, Alexander Chpryguine présent dans l’un des bus contrôlés, estime que la police a voulu compenser son inefficacité lors des bagarres à Marseille. « Ils doivent montrer qu’ils travaillent, mais comme ils ont été incapables d’arrêter les hooligans, ils n’ont rien trouvé de mieux que les supporteurs officiels qui ne cherchent pas à se cacher », a-t-il commenté.

Le Kremlin a réagi avant de connaître la sanction, appelant les supporteurs à respecter les lois du pays hôte. Toutefois pour le porte-parole de la présidence, la sécurité est le devoir du pays d’accueil, et Dmitri Peskov estime que les bagarres, inacceptables, sont le fait des supporteurs de différents pays. Il se désolidarise de deux personnalités, dont le porte-parole du comité d’enquête, qui ont apporté leur soutien aux hooligans russes.

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