On estime que 50 à 60 migrants arrivent tous les jours dans la capitale. Et entre deux évacuations, les services de l'Etat ont du mal à trouver des places dans des centres d'hébergement. Le campement prévu dans le 18ème arrondissement par la maire de Paris devrait permettre aux associations d'assurer les premiers soins et de recenser les demandeurs d'asile.
« Nous ce qu'on souhaite, c'est quelque chose de digne, sans doute avec des modulaires et surtout un très gros lieu d'accueil de jour où les gens peuvent se présenter et avoir toutes les informations, rencontrer les services de l'OFII [Office français de l'Immigration et de l'Intégration], qu'il y ait un poste de santé important car il y a de la tuberculose, il y a des femmes enceintes, sécuriser les personnes pendant environ une huitaine de jours et ensuite pouvoir orienter », Dominique Versini, adjointe à la maire en charge de la solidarité.
Anne Hidalgo avait tout d'abord parlé d'une ouverture pendant l'été. Finalement, le mois de septembre semble plus réaliste. « Nous avons les sites, poursuite Mme Versini, mais il y a des questions de permis de construire, il y a des questions aussi d'élaboration du concept pour qu'il soit absolument conforme aux normes internationales. C'est pour cela que je vais en Allemagne, à Munich et à Sarrebruck, où là ils ont vraiment l'expérience de lieux humanitaires d'accueil en site urbain, qui est très différent par exemple du site de Grande-Synthe qui est hors ville. »
Et si un seul centre ne suffit pas, la mairie évoque déjà la possibilité d'en ouvrir un deuxième en région parisienne.