C’est une opération de sauvetage d’envergure qui a été menée cette nuit au large des côtes britanniques pour venir au secours de 19 migrants dont l’embarcation était en train de sombrer. Les garde-côtes britanniques indiquent avoir reçu un appel d’urgence peu avant minuit, mais ce n’est que deux heures plus tard que le canot a pu être localisé. Deux hélicoptères et plusieurs bateaux ont été dépêchés depuis le Royaume-Uni et la France pour participer à l’opération. Les naufragés ont pu être tous récupérés. Ils ont été pris en charge par les autorités britanniques.
Les 19 migrants étaient partis du nord de la France pour rejoindre le Royaume-Uni. Pris dans une mer agitée, ils ont contacté leurs familles qui ont elles-mêmes alerté les autorités, a indiqué Bernard Barron, président de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Calais.
En février dernier, quatre migrants iraniens avaient été miraculeusement sauvés de la noyade grâce à un autre clandestin qui avait pu regagner la plage de Sangatte, dans le Pas-de-Calais, et alerter les secours. Les traversées de la Manche en canot sont rares. Elles sont rendues extrêmement dangereuses par le nombre de cargos qui empruntent le détroit. Les candidats au départ pour le Royaume-Uni préfèrent habituellement embarquer à bord des ferries effectuant la liaison Calais-Douvres ou sur les navettes de ferroutages empruntant le tunnel sous la Manche.
Mais Bernard Barron craint une augmentation des traversées par canots. « Les points de départ des migrants s’étendent sur le littoral. Ça s’étend dans des ports qui n’ont pas de liaison directe, de car-ferries par exemple, avec l’Angleterre. Ça laisse supposer que les passeurs ont trouvé un nouveau moyen pour vendre leurs passages en Angleterre, en mettant à la disposition de leurs clients des embarcations mal conçues pour traverser la Manche », a indiqué le président de la SNSM de Calais au micro de France Bleu Nord.
Avec AFP