Il n'y a pas encore d'annonce formelle, mais la récente rencontre entre le préfet du département et le maire de la ville montre clairement un rapprochement. L'Etat devrait prendre en charge les frais de fonctionnement du camp, mais il réclame encore des aménagements pour améliorer la sécurité du site.
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Annoncée, l'arrivée de l'Etat dans la gestion du camp devrait être un soulagement pour la municipalité. Les frais de fonctionnement sont estimés à 3 millions d'euros par an et le maire écologiste, Damien Carême, prévenait en mars dernier qu'il n'avait pas ces moyens-là. Et il estimait également que ce n'est pas à sa ville d'assumer cette charge. Le voilà donc presque entendu.
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L'engagement financier de l'Etat dans ce camp est aussi salué par les associations qui ont jusque-là porté ce projet. Mais elles se veulent vigilantes, car ce rapprochement entre la ville et l'Etat passe par un changement de gestionnaire : l'association Utopia 56 est évincée. Mais les principes qui sont au coeur de ce camp doivent perdurer, prévient Médecins Sans Frontières (MSF) qui a financé toute la construction du site. Pas question notamment d'en faire un camp fermé, comme c'est le cas du camp mis en place par l'Etat à Calais.
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