Le maire de Grande-Synthe y voit un nouvel épisode d'un bras de fer avec l'Etat. Pour Damien Carême, il y a une volonté de lui mettre des bâtons dans les roues, le gouvernement n'étant pas favorable à l'ouverture de ce camp. « La seule préoccupation du préfet est la sécurité des migrants », répond la préfecture du Nord. Une mise en demeure a ainsi été adressée au maire lundi soir 7 mars pour qu'il mette ce camp en conformité avec la réglementation, notamment en matière de lutte contre les incendies. Quatorze prescriptions - comme l'installation de détecteurs de fumée ou l'accroissement de l'espace entre les cabanons d'habitation - ont été formulées.
Mais en réponse, le maire dit « privilégier la santé publique sur le code de l'urbanisme ». Le camp du Basroch était, à ses yeux, trop insalubre pour y laisser un millier d'hommes, femmes et d'enfants. Et son entourage rappelle que l'Etat a été condamné en novembre dernier pour manquement à ses obligations en matière de santé publique dans la Jungle de Calais.
Reste que la mairie s'est engagée à prendre certaines mesures d'urgence. Un gardien de nuit, chargé d'appeler les secours en cas d'incendie, devrait être présent sur le camp. Et des détecteurs de fumée prochainement installés.