Il collectionne les maillots de footballeurs de toute la planète, adore réciter leurs biographies pendant les matchs. Ses métaphores politiques préférées sont bien sûr celles sur le football. Interrogé jeudi 9 juin sur le climat social délétère, François Hollande ne s’est quand même pas vraiment creusé la tête ; confidence en forme de message aux grévistes : « Il ne faut pas marquer de buts contre son camp ». Comprendre, comme tous ses ministres l’ont relayé cette semaine : après des mois difficiles marqués notamment par les attentats, le pays a bien besoin de souffler.
Cela vaut bien sûr aussi pour la majorité. Sans le dire, à l’Elysée on rêve de retrouver l'atmosphère de 1998 : un triomphe des Bleus, une France qui exulte, enfin un souffle d’optimisme, peut-être même quelques dixièmes de points de croissance en plus. En somme, le ballon rond au secours du « ça va mieux » présidentiel.
L’éternel optimiste François Hollande en connaît pourtant bien les limites : 1984, 1998, deux victoires historiques de la France sur son sol, et au bout, deux défaites électorales pour la gauche au pouvoir.