Avec notre envoyée spéciale à Saint-André-lez-Lille, Véronique Rigolet
« Nous attendons un discours fondateur de celui qui nous a toujours fait vibrer, de celui pour qui nous serions prêts à décrocher la lune : Nicolas Sarkozy ! » Le député Marc-Philippe Daubresse s’emballe un peu, mais de fait, c’est un vrai discours de campagne que délivre Nicolas Sarkozy dans la foulée. Résolument à droite, sur cette terre du Nord où le Front national prospère toujours :
« Le peuple veut que nous rétablissions l’ordre public en arrêtant les casseurs, le peuple veut l’identité contre le communautarisme, le peuple veut l’autorité contre la chienlit. Le peuple ne veut plus de la CGT qui voudrait imposer sa loi contre la majorité. Eh bien, c’est ce que nous allons faire ! »
Les valeurs, l’autorité, la fierté d’être français. Nicolas Sarkozy y revient encore et toujours, se faisant ainsi le garant des valeurs de droite, avec la bataille de la primaire en ligne de mire, mais également la présidentielle. « Heureusement que les socialistes n’étaient pas aux manettes en 2009 [pendant la crise financière NDLR]. Que serait devenue la France ? Eh bien, être président de la République française, c’est se tenir au niveau de l’histoire », estime l'ex-chef d'Etat.
Mi-président, mi-candidat, Nicolas Sarkozy agace sérieusement ses rivaux, et il s’en amuse. « Pourquoi, dit-il, se donnent-ils autant de mal à me mettre au centre de tout ? »