Les images avaient fait le tour du monde : le directeur des ressources humaines d'Air France la chemise en lambeaux en train d'escalader un grillage pour échapper à la foule en colère. C'était le 5 octobre dernier, au siège de la compagnie à Roissy.
Le comité central d'entreprise avait tourné au fiasco quand des manifestants qui protestaient contre de futures suppressions d'emplois étaient entrés de force. La situation avait alors dégénéré. Outre le DRH, six autres personnes avaient été malmenées, dont un vigile qui avait perdu connaissance. Ceux qui ont fait ça sont des « voyous », s'était alors énervé Manuel Valls.
L'intersyndicale a appelé à soutenir les salariés qui comparaissent aujourd'hui. La CGT, FO, Sud-Aérien et Alter appellent à cesser le travail. Un rassemblement aura lieu devant le tribunal. Philippe Martinez, le patron de la CGT, sera là ; tout comme des policiers. Un gros dispositif de sécurité sera mis en place. A l'intérieur du palais de justice, les débats devraient porter notamment sur la légitimité du recours à la violence physique face à la violence d'un plan social. Une question qui risque de faire écho à ce qui se passe depuis quelques jours dans toute la France.