Violences à Air France: le licenciement d’un élu CGT refusée

L'inspection du travail a refusé ce jeudi 21 janvier le licenciement d'un délégué du personnel d’Air France, accusé par sa direction d’avoir participé à des violences lors desquelles le directeur des ressources humaines avait vu sa chemise déchirée par des manifestants. Air France va former un recours auprès du ministère du Travail. 

C'est un coup dur pour la direction d'Air France. Après les manifestations d'octobre dernier lors desquelles son DRH Xavier Broseta avait vu sa chemise arrachée, Air France avait lancé des procédures de licenciement à l'encontre de cinq de ses salariés. Mais l'un d'entre eux, mis à pied sans solde depuis trois mois, va finalement pouvoir réintégrer son poste et bénéficier d'un rappel de salaire.

De par son statut de délégué CGT, il bénéficie d’un statut protégé : la loi prévoit que l’inspection du travail soit saisie. Et celle-ci a refusé son licenciement au motif invoqué de faute lourde. Les faits ne permettent pas d’établir l’existence d’une telle faute, précise l’inspection du travail. Xavier Broseta a lui-même admis ne pas être en mesure de reconnaître le salarié comme étant l'auteur des faits reprochés.

Joint par RFI, Air France a indiqué n'avoir aucun commentaire à faire. L'entreprise a tout de même précisé qu'elle prévoyait au plus vite de lancer un recours auprès du ministère du Travail, comme le prévoit le Code du travail. Il reviendra alors à la ministre de trancher. Si Myriam El Khomri annule la décision de l'inspection du travail, le licenciement sera alors validé.

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