Violences à Air France: soutien aux salariés qui seront jugés en mai

C'est la suite de l'affaire dite de « la chemise déchirée d'Air France ». En octobre dernier, l'image du directeur des ressources humaines de la compagnie, Xavier Broseta, fuyant le Comité central d'entreprise, la chemise arrachée par les employés, avait fait le tour du monde. Cinq salariés ont été reconnus sur les vidéos par la direction. Air France a porté plainte, les salariés sont en cours de licenciement, et on connait depuis ce mercredi la date de leur jugement : le 27 mai 2016.

Des centaines de personnes se sont réunies devant le tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny, près de Paris. Aux côtés des syndicats, plusieurs politiques ont fait le déplacement. Tous soulignent l'injustice de cette plainte d'Air France.

« Que l’on puisse menacer de peines de prison des salariés qui ont seulement dit qu’ils veulent défendre leur emploi dans le contexte que connait le pays actuellement, ça parait totalement incroyable et invraisemblable », estime Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste (PC).

Ce rassemblement, c'est aussi l'occasion pour les salariés en colère de demander le retrait des 2 900 suppressions de postes prévues par la compagnie. « Pendant qu’Air France a maintenu ses plaintes qui justifient la convocation devant l’autorité judiciaire, elle n’a pas changé une seule virgule à son programme industriel, alors que c’est grâce à nous, collectif de travail, qu’on génère 26 milliards de chiffre d’affaires », souligne François Amand, pilote et représentant du syndicat Alter.

Par solidarité, certaines professions comme les cheminots sont aussi venues. « Je fais encore confiance à la justice de mon pays, mais par expérience je sais que montrer sa solidarité, être rassemblés, ça permet quelquefois d’éviter l’injustice », a déclaré une participante au rassemblement. La justice, elle, se prononcera le 27 mai prochain.

 

Partager :