Les raffineries de Normandie, de Donges et de Feyzin sont les plus affectées. Des mises à l'arrêt dans certaines unités ont été ordonnées, afin de respecter les procédures de sécurité. Les trois raffineries appartiennent à Total, ainsi que la quatrième située à Grandpuits, à l'est de Paris, qui tourne au ralenti.
Ces quatre raffineries représentent moins de la moitié des capacités de raffinage de la France, qui en possède neuf au total en Métropole ; une dixième raffinerie se trouve en Martinique.
La situation devrait, selon la profession, s'améliorer au niveau des dépôts pétroliers après que le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a promis aux manifestants routiers que le projet de loi travail ne modifierait pas leur régime d'heures supplémentaires. Pour l'Union française des industries pétrolières il n'y pas de risque de pénurie générale. Les stocks étant suffisamment importants.
Depuis Jérusalem où il est en visite, le Premier ministre Manuel Valls a réagi à la situation de blocage des raffineries et sur les risques de pénurie. «A chacun de ne pas être dans cette position alarmiste qui vise au fond à faire peur. Nous maîtrisons la situation. Nous sommes très déterminés à ce qu’il n’y ait aucune pénurie en France. J’en appelle à la responsabilité de tous. J'ai été très étonné d'un certain nombre de messages de la CGT et de Force Ouvrière alors même que nous avons apporté des garanties sur le paiement des heures supplémentaires», a déclaré Manuel Valls.
Toutefois, le retour à la normale n'est pas immédiat. Le redémarrage de la raffinerie après un arrêt peut prendre en effet plusieurs jours.