France: des manifestations contre la loi Travail dans un contexte tendu

Face à un gouvernement inflexible, les opposants à la réforme du droit du travail maintiennent la pression et manifestent pour la septième fois jeudi 19 mai dans un climat alourdi par les violences qui ont ciblé la veille des policiers. Des perturbations dans les transports ont également été constatées.

Paris joue de la résistance. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté cette après-midi à Paris dans le calme, pour réclamer le retrait du projet de loi travail à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl, UNL

Pour les leaders syndicaux, le retrait du projet de loi reste d’actualité comme au premier jour mobilisation le 9 mars dernier. Ces derniers dénoncent un texte qui assouplit la législation sur la durée du temps de travail et qui fait la part belle aux accords d’entreprises aux dépens des accords de branche.

La CGT revendique 100 000 manifestants tandis que la préfecture de police en décompte entre 13 000 et 14 000. A l'échelle de la France les autorités parlent d'au moins 128 000 personnes quand la CGT annonce 400 000 participants.

« La balle est toujours dans le camp du gouvernement »

« Nous sommes déterminés », a déclaré à la presse Philippe Martinez (CGT), dans le carré de tête. « La balle est toujours dans le camp du gouvernement, il faut retirer ce mauvais projet de loi », a-t-il ajouté.

Son homologue de la FSU, Bernadette Groison rappelle que « le point dur qui reste, c'est l'inversion de la hiérarchie des normes, c'est la question du dialogue social ».

Mais l’exécutif ne dévie pas de sa ligne. Le président François Hollande a exclu ce mardi de renoncer à cette réforme, passée en force la semaine dernière au Parlement faute de majorité.

Manuel Valls promet des « Sanctions implacables »

Cette septième journée de contestation s’inscrit en effet dans un contexte tendu. Mercredi, une voiture de police a été incendiée en marge d'un rassemblement de policiers dénonçant un climat de « haine antiflics ».

En réponse, le Premier ministre Manuel Valls a réclamé des « sanctions implacables » contre les casseurs. Cinq personnes ont été placées en garde à vue ce jeudi.

Depuis le début du mouvement contre la loi Travail, près de 1 400 personnes ont été interpellées et plus de 800 gardées à vue. La police avait également prononcé de nouvelles interdictions individuelles de manifester pour cette nouvelle journée de mobilisation.

(Avec AFP)

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