France: le gouvernement veut reconquérir les enseignants

Les Journées de la « refondation de l’école de la République », organisées par le ministère de l’Éducation nationale, se tiennent jusqu’à ce soir, mardi. Durant deux jours, les représentants du monde de l’enseignement étaient regroupés. Une occasion pour l’exécutif, à un an de la présidentielle, d’assurer le service après-vente de son action dans l’éducation.

Les trois ministres de l’Éducation successifs du quinquennat d’Hollande, le président de la République lui-même et bientôt le Premier ministre, ils sont presque tous venus vanter les mérites de l’action de l’exécutif en matière d’éducation.

François Hollande l’avait promis en 2012, il serait le président de la jeunesse, assurant vouloir refaire de l’école une priorité. Ce lundi, il a plaidé sa cause en assurant avoir tenu ses engagements et en minimisant le conflit entre le monde éducatif et le gouvernement.

« Quand je dis, ça va mieux, je peux dire aussi, ça va mieux pour l'école », a lancé François Hollande, soulignant que « plus de 5 milliards » d'euros supplémentaires avaient été affectés à l'Éducation nationale depuis 2012, celle-ci redevenant ainsi le premier budget de l'État devant la Défense. Faisant allusion à la future campagne présidentielle, le chef de l'État a évoqué les « alternances » qui ne sont « pas forcément acquises » avec, quoi qu'il arrive, l'espoir que la refondation de l'école irait « bien au-delà du quinquennat ».

S'adressant aux enseignants, électorat longtemps considéré comme acquis à la gauche et au PS, il a encore lancé : « Ayez confiance dans le soutien que les pouvoirs publics vous apportent ». Et aux parents il a dit : « Ayez confiance dans votre école ».

 

Il n’a pas cessé de rappeler le « rôle essentiel des enseignants, premier contact de la jeunesse avec la République », avant de conclure sa déclaration en confirmant que ces derniers seraient bientôt augmentés.

 

À un an de l’élection présidentielle, devant un électorat traditionnellement de gauche, la ficelle était peut-être un peu grosse, si l’on en croit les réactions pour le moins sceptiques des syndicats d’enseignants au sortir de la première journée. Pour eux, le compte n’y est pas, les moyens alloués, certes en hausse, ne voient pas forcément leur traduction sur le terrain et quelques réformes emblématiques, comme celle des rythmes scolaires ou celle du collège, ne passent toujours pas.

 

Partager :