C’est le 13e rapport réalisé par Innocenti, le « think tank » de l’Unicef, basé à Florence. Il examine les inégalités entre les enfants dans quatre domaines : l’éducation, la santé, les revenus et la satisfaction individuelle de ces enfants.
Le rapport mesure les inégalités entre les 10 % d’enfants les moins bien lotis et ceux qui se situent dans la moyenne. Cette méthode permet d’évaluer le décrochage des plus vulnérables. Ce rapport est lancé simultanément dans tous les pays où l’Unicef est implanté.
Principal constat de ce rapport : les enfants pauvres sont les grands oubliés dans les pays riches et les inégalités se creusent. Sur l'ensemble des pays étudiés, la France est parmi les plus inégalitaires, l'Unicef place le pays à la 35e place sur 37 dans le domaine scolaire.
La gestion des ressources en question
Le fossé entre les performances des élèves en fonction de leur milieu social est très important alors les budgets alloués à l'éducation sont parmi les plus importants. « Ce rapport nous donne aussi les bons élèves et nous montre qu'il y a des pays qui sont comme nous : des pays riches, à revenus élevés, qui ont eux aussi subi la crise. Quand on se compare à l'Espagne, au Danemark, des pays qui sont dans le même contexte économique que nous. Et malgré tout, le Danemark, premier de notre classement, est un pays qui a très peu d'inégalités entre les enfants, en ayant des ressources qui sont tout à fait comparables à celles que des Etats comme la France, les Pays-Bas ou l'Allemagne ont à leur disposition », explique Sébastien Lyon, directeur d'Unicef France.
Et de conclure : « Ce que l'on pointe du doigt, c'est qu'évidemment, toutes les situations sont différentes, il y a des héritages de systèmes qui existent depuis des années, mais que ce n'est pas nécessairement et exclusivement une question monétaire et financière, c'est aussi une question de déploiement des ressources aux endroits où c'est nécessaire. »
Pour l'Unicef, la situation est alarmante. Il serait important que la France prenne en compte les besoins réels des enfants les plus défavorisés.