L'affaire Neyret ou l'histoire de la chute d'une figure de l'institution policière.
A Lyon, Le commissaire Neyret avait forgé sa légende, avec un style savamment négligé, physique d'athlète cheveux mi-longs, barbe de trois jours. Il est vite devenu un chef incontesté.
Une carrière entamée à 26 ans dans la lutte contre le grand banditisme. A seulement 29 ans, il devient patron de l'antigang lyonnais, il le restera 20 ans.
A son actif de belles affaires: en 1995, il participe à l'arrestation d'un réseau islamiste en banlieue lyonnaise ; en 2003 encore, son équipe récupère les évadés de la prison de Luynes...
Les éloges pleuvent, le grand flic est décoré de la Légion d'honneur. Après un passage à Nice, Michel Neyret devenu commissaire divisionnaire, occupe en 2007 le siège de n°2 de la « PJ à Lyon » (Direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon).
Il ne décrochera cependant jamais du monde de la rue, des truands et des indics. Jusqu'à franchir la ligne blanche, il est soupçonné d'avoir livré des informations confidentielles à la pègre et d'avoir été corrompu.
Pour l'ancien chasseur de voyous, la première sanction est déjà tombée: le 8 septembre 2012, le ministère de l'Intérieur a prononcé sa révocation.
→ La revue de presse française évoque ce lundi le procès Neyret