Les avocats de Michel Neyret ne se font pas trop d’illusions. Ils savant que dans 90 % des cas, le ministre de l’intérieur confirme les avis du conseil de discipline. Et ils ne cachent pas leur déception. Ils espéraient, comme Neyret lui-même, une sanction moins lourde : une suspension ou une mise à la retraite d’office.
Mais le choc provoqué dans le monde policier par son arrestation était trop fort. Et la punition demandée par le conseil de discipline qui a auditionné l’ancienne icône de la police judiciaire pendant plusieurs heures et à huis clos est proportionnelle à la faute commise.
Soupçonné d’avoir fourni des renseignements à des truands lyonnais contre voyages et voitures, Michel Neyret a été mis en examen en octobre 2011 pour corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants.
Incarcéré pendant sept mois, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire en mai dernier. Il vit aujourd’hui dans la banlieue de Nancy et, en attendant son procès au pénal, il se dit victime de la nouvelle orientation de la police qui veut sanctionner « les flics à l’ancienne », ceux qui savent manipuler les indicateurs de la police.