France: les intermittents du spectacle mobilisés, reprise des négociations

C'est ce jeudi 28 avril qu'employés et salariés du secteur culturel doivent présenter un accord aux partenaires sociaux chargés de négocier la nouvelle convention d'assurance-chômage. L'objectif du Medef : réduire le déficit de l'Unedic et notamment du régime des intermittents. Pour peser sur les négociations, artistes et techniciens du spectacle se rassembleront à 13 heures devant le Medef, là où se tiennent les négociations sur l'assurance-chômage.

Ils défendent leur régime spécifique d'assurance-chômage. Ces personnes qui travaillent dans le secteur du spectacle enchaînent des CDD de courte durée.
Pour compenser la précarité de leur profession, ils ont droit à un régime particulier d'assurance-chômage : entre deux contrats, les intermittents du spectacle peuvent toucher le chômage à condition d'avoir travaillé 507 heures au cours des 10 derniers mois.

Mais le régime des intermittents coûte cher. Depuis les années 80, le nombre de bénéficiaires augmente et le déficit se creuse. Il atteint aujourd'hui près d'un milliard d'euros.

Pour réduire ce déficit, le Medef a proposé un cadrage financier de 185 millions d'euros aux intermittents : 80 millions seraient financés par l'Etat. Une proposition que rejette en bloc la CGT-spectacle, syndicat ultra-majoritaire chez les intermittents.

Pourtant, le secteur culturel doit proposer aujourd'hui un accord conforme à ce cadre financier aux partenaires sociaux qui négocient la nouvelle convention d'assurance-chômage.

Si les négociations n'aboutissent pas, les intermittents ont déjà menacé de perturber la saison des festivals, comme ils l'ont fait en 2003 ou 2014.

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