Après l'annulation du Printemps des comédiens à Montpellier puis de plusieurs spectacles au festival de Marseille, c'est au tour de Montpellier danse de pâtir de la grève des intermittents. Son ouverture, dimanche soir, par une création chorégraphique d'Angelin Preljocaj, a été annulée. Pourtant, la veille, le personnel du festival avait voté contre la grève. Preljocaj, solidaire du mouvement, avait même proposé que les danseurs arrivent nus sur scène pour montrer que si ce statut était abîmé les artistes se retrouveraient à poil.
Fracture
Mais rien n'y a fait et, malgré le vote de la veille contre la grève, le spectacle n'a pas eu lieu sous la pression de plusieurs centaines d'intermittents pour la plupart venus de l'extérieur du festival. Aujourd'hui une fracture se dessine entre les « jusqu'auboutistes » voulant empêcher les festivals et les partisans de la concertation privilégiant d'autres moyens d'action. Après Montpellier danse, c'est le Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence qui est dans la ligne de mire. Un vote du personnel à bulletin secret est prévu ce mercredi. Reste à savoir si ce vote sera respecté ou bafoué comme à Montpellier.