France: Valls à Vaulx-en-Velin pour parler de sa lutte contre «l'apartheid»

Le Premier ministre français, Manuel Valls, est en déplacement à Vaulx-en-Velin, en banlieue de Lyon, pour un Comité interministériel égalité et citoyenneté (CIEC). De nombreux membres du gouvernement l'accompagnent. Un projet de loi va être détaillé pour lutter contre les ghettos dans les banlieues.

Avec notre envoyée spéciale à Vaulx-en-Velin,  Anissa El-Jabri

Améliorer la vie de la jeunesse et particulièrement celle des quartiers, c’était l'un des engagements emblématiques de François Hollande en 2012. Il y a d’ailleurs quatre ans, presque jour pour jour, le candidat démarrait à Vaulx-en-Velin, théâtre des premières émeutes urbaines françaises, ce qu’on avait alors appelé le « banlieue tour ».

Il y a quatre ans, il n’était pas question de politique sectorielle, mais de concentrer les moyens publics. Et pourtant, ce que vient détailler le Premier ministre ce mercredi, dans la commune administrée par la secrétaire d'Etat de la Ville Hélène Geoffroy, c'est bien un nouveau train de mesures pour briser ce fameux « apartheid territorial, social, ethnique » qu’il dénonçait après les attentats de janvier 2015.

Valls défend de nouvelles mesures pour les jeunes

Par exemple, Manuel Valls propose un renforcement des mesures pour la mixité sociale dans les villes. Ont aussi été ajoutées au texte de nouvelles mesures pour ces jeunes, qui manifestent depuis un mois contre le projet de loi El Khomri. Reste que dans cette ville, qui avait voté à plus de 70 % François Hollande en 2012 (lire notre reportage), le gouvernement n’est plus vraiment le bienvenu désormais.

Ce mercredi à Vaulx-en-Velin, on observe un grand déploiement de sécurité : hélicoptères, officiers de police, barrières… tout pour maintenir à distance les protestataires, opposés au projet de loi Travail, à la politique du gouvernement en général, ou à une énième discussion sur l'égalité. A Vaulx-en-Velin comme ailleurs, la reconquête de l’électorat populaire ne s’annonce pas de tout repos pour les socialistes.

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