Avec notre envoyée spéciale à Orléans, Valérie Gas
Le temps des bilans n'est pas encore venu selon Manuel Valls, mais tout de même, le Premier ministre ne résiste pas à l'envie d'énumérer ses actions depuis deux ans à Matignon. Comme une incantation pour démentir l'idée qu'il serait fragilisé par une majorité rebelle, des réformes qui ne passent pas, des manifestations. « Moi je sais ce que j'ai fait : la mise en oeuvre du pacte de responsabilité et de solidarité. Je sais ce que j'ai fait : la baisse des impôts pour douze millions de personnes, des classes moyennes et des couches populaires, et il y aura encore une baisse d'impôt au mois de septembre. Moi je sais ce que j'ai fait. »
Et puis Manuel Valls l'affirme à nouveau, comme pour s'en convaincre : « J'ai encore plusieurs mois d'actions devant moi, et je compte les remplir pleinement. Quant aux sondages et aux pronostics, chacun doit s'en méfier. En général, on s'est toujours trompé. »
Les sondages qui sont mauvais. Manuel Valls bât des records d'impopularité, lui qui était arrivé à Matignon comme le ministre le plus populaire du gouvernement, a subi l'usure du pouvoir et devient comptable d'une politique qui déçoit les Français. Il en tire une conclusion : « Gouverner, c'est difficile, mais c'est passionnant. La grande différence avec les commentateurs, c'est qu'eux ils commentent et que moi j'agis. »
Agir et négocier l'obstacle de la loi Travail. Gouverner, c'est de plus en plus difficile.