« Bâtir un compromis dynamique et ambitieux », c'est désormais l'objectif affiché par Manuel Valls. A l'issue de sa rencontre avec les étudiants et les lycéens, organisée à la demande du chef de l'Etat, le Premier ministre a montré sa volonté d'arrondir les angles en déclarant : « réformer, ça n'est pas passer en force, ça n'est pas brutaliser ». Une manière d'affirmer qu'il n'est plus dans l'état d'esprit d'imposer coûte que coûte la réforme du Code du travail, lui qui avait pourtant menacé d'utiliser le 49-3.
Un changement de ton et de méthode souhaité par François Hollande qui ne veut pas que lors de la prochaine manifestation prévue le 17 mars, le mouvement étudiant prenne de l'ampleur. Manuel Valls a donc une feuille de route : utiliser la méthode douce et essayer de trouver un accord acceptable par les syndicats réformistes d'étudiants comme la Fage (la Fédération des associations générales étudiantes) et de salariés comme la CFDT.
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Pour le moment, les premières inflexions annoncées n'ont pas débloqué la situation, mais tout va se jouer ce week-end. Les ultimes négociations et arbitrages vont avoir lieu, avant la présentation, lundi, du projet « corrigé, rectifié », comme s'y est engagé Manuel Valls. Le Premier ministre qui va jouer sa crédibilité de réformateur et de conciliateur.