Les yeux rivés sur les téléphones et les mails, à l’Elysée, à Matignon, on a surveillé comme le lait sur le feu la mobilisation de ce jeudi. Mais si Manuel Valls s’affiche désormais souple dans ses bottes, ses proches restent confiants, certains vont même jusqu’à bomber le torse face à la contestation. Le mouvement s’essouffle, c’est un ami du chef du gouvernement qui l’assure. Le même va jusqu’à s’exclamer : « de toute façon dans la rue il n y a que des militants en baskets qui défilent pour défendre l’ancienne gauche, une gauche archaïque. »
En face, les socialistes critiques et frondeurs ne désarment pas. Il y a encore beaucoup d’éléments problématiques dans la loi Travail, par exemple la définition du licenciement, dit un ainsi une amie de Martine Aubry. Quel que soit le niveau de mobilisation dans la rue, l’examen du texte risque bien de s’apparenter à une bataille parlementaire.