Des perturbations sont à attendre dans les services publics et en prévision de l'appel à la grève lancé chez les contrôleurs aériens, les compagnies aériennes sont invitées à annuler préventivement 20% de leurs vols.
Les syndicats CGT, FO et Solidaires représentant les fonctionnaires de l'Etat, des collectivités locales et des hôpitaux, protestent contre le gel du point d'indice depuis 2010 qui, ajouté à l'augmentation des cotisations retraite, aurait entrainé une baisse de 8% du pouvoir d'achat.
Sans exclure totalement un geste en faveur des rémunérations, Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, a déjà prévenu qu'il ne serait en aucun cas à la hauteur des revendications. Les syndicats réclament une augmentation en 2016 et des mesures de rattrapage depuis 2010.
Le gouvernement a lancé cette année une révision complète des catégories salariales de la fonction publique, intégrant notamment les primes dans les salaires. Cela représente un coût supplémentaire de 5 milliards d'euros d'ici 2020 pour les finances publiques.
Les taxis « au bord du gouffre »
Les chauffeurs de taxi sont eux aussi appelés à manifester dans toute la France pour protester contre les « dérives » du secteur des VTC. Ce mardi 26 janvier au matin, les chauffeurs bloquaient toute la porte Maillot où ils ont fait brûler des pneus. Il y avait énormément de cris et de coups de klaxons ; les grévistes sont descendus en masse à pied sur le périphérique parisien pour interrompre la circulation, nous dit notre envoyée spéciale sur place, Ariane Gaffuri. D'autres actions sont en cours autour des aéroports parisiens.
Les taxis sont furieux contre les VTC et surtout contre l’américain Uber qui ne respecte pas la loi. Ils leur reprochent - entre autres - de faire de la maraude électronique, c’est-à-dire de circuler à la recherche d’un client repéré sur smartphone ou de l’accoster aux aéroports, ce qui est interdit. Les VTC cassent les prix. Ils se sont multipliés en six ans d’existence, raflant une part importante de la clientèle des taxis qui sont une profession très règlementée, une profession, selon eux, désormais « en danger de mort ».
Et cette inquiétude est partagée par d’autres taxis européens venus d’Italie, d’Espagne, de la Grande-Bretagne. Les syndicats les plus virulents demandent l’interdiction des VTC, l’intersyndicale, plus modérée, réclame l’application de la loi Thévenoud. Et sans un geste fort du gouvernement aujourd’hui, la grève va continuer et même se durcir.