Avec notre correspondante à Ajaccio, Marie-Françoise Stefani
L’hémicycle est comble et des militants nationalistes, invités dans les tribunes, ont agité des drapeaux corses.
Gilles Simeoni a été élu président de l’exécutif de la Collectivité territoriale de Corse. Le leader charismatique des nationalistes modérés (« Pè a Corsica », « Pour la Corse ») avait déjà remporté la mairie de Bastia en avril 2014. « Ce moment charnière marque d’abord l’aboutissement d’une longue route », a commencé par rappeler Gilles Simeoni dans son discours, empreint d’émotion.
« Le peuple corse existe »
L’avocat a poursuivi : « Il trouve ses racines dans la première révolution de Corse (…) qui devint référence pour l’Europe des Lumières. » Gilles Simeoni s’est adressé aussi à l’Etat français : « Le peuple corse existe », et « la Corse bénéficiera d’un statut avec un pouvoir législatif. »
Plus tôt dans la journée, le nationaliste Jean-Guy Talamoni, de la mouvance plus radicale revendiquant l’indépendance, a été élu président de l’Assemblée de Corse. Une journée qui marquera l’histoire de la Corse.