France: en Corse, le FLNC quitte le combat clandestin

C'est un pas que l'organisation n'avait jamais encore franchi : le Front de libération national de la Corse (FLNC), a annoncé, ce mercredi 25 juin, qu'il déposait les armes et qu'il quittait la clandestinité. Le FLNC est la principale organisation indépendantiste corse considérée jusqu'à maintenant comme terroriste. Responsable de plusieurs centaines d'attentats, elle avait déjà annoncé des trèves dans la lutte armée. Mais c'est là un pas supplémentaire qu'elle annonce vouloir franchir.

En Corse, fini les photos de militants cagoulés et armés ! A en croire ce communiqué de 14 pages, le FLNC renonce à la lutte violente. « Mais il ne s'agit pas de la fin de l'histoire », assure l'organisation. « Nous voulons offrir des perspectives nouvelles à notre marche vers l'indépendance ». De groupe terroriste, le FLNC entend donc passer à parti politique. Car le contexte y est favorable, juge-t-il.

La « reconquête de notre souveraineté »

Ce contexte, ce sont les récentes décisions de l'Assemblée territoriale de Corse : donner à la langue corse le même statut que le Français et interdire l'achat de biens immobiliers aux personnes n'habitant pas dans l'île. Pour le FLNC, ces mesures « correspondent aux revendications portées par le mouvement national dans le cadre de la reconquête de notre souveraineté ».

La Corse a « pris ses responsabilités »

Et l'organisation de conclure : « Nous avons pris nos responsabilités, la Corse a pris ses responsabilités. Les représentants de France auront-ils le même courage, celui qui appartient à ceux qui font l'histoire ? » La récente visite de Bernard Cazeneuve n'était clairement pas une main tendue aux nationalistes. Le ministre de l'Intérieur a rejeté, il y a tout juste deux semaines, ces réformes institutionnelles, si chères au FLNC.

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