En Corse, fini les photos de militants cagoulés et armés ! A en croire ce communiqué de 14 pages, le FLNC renonce à la lutte violente. « Mais il ne s'agit pas de la fin de l'histoire », assure l'organisation. « Nous voulons offrir des perspectives nouvelles à notre marche vers l'indépendance ». De groupe terroriste, le FLNC entend donc passer à parti politique. Car le contexte y est favorable, juge-t-il.
La « reconquête de notre souveraineté »
Ce contexte, ce sont les récentes décisions de l'Assemblée territoriale de Corse : donner à la langue corse le même statut que le Français et interdire l'achat de biens immobiliers aux personnes n'habitant pas dans l'île. Pour le FLNC, ces mesures « correspondent aux revendications portées par le mouvement national dans le cadre de la reconquête de notre souveraineté ».
La Corse a « pris ses responsabilités »
Et l'organisation de conclure : « Nous avons pris nos responsabilités, la Corse a pris ses responsabilités. Les représentants de France auront-ils le même courage, celui qui appartient à ceux qui font l'histoire ? » La récente visite de Bernard Cazeneuve n'était clairement pas une main tendue aux nationalistes. Le ministre de l'Intérieur a rejeté, il y a tout juste deux semaines, ces réformes institutionnelles, si chères au FLNC.