Pied de nez au réferendum Cambadélis, ce « contre-référendum » organisé par des militants de gauche dont Julien Bayou, porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts s'ouvrira en ligne vendredi à 8 heures avec cette question « face à la droite et l'extrême droite, souhaitez-vous que le gouvernement tienne ses engagements et mène une politique de gauche ? ».
Ils ne le disent pas tous haut et fort, loyauté oblige, mais ils seront nombreux les cadres socialistes à croiser les bras ce week-end. Pas question de faire les marchés avec une urne à la main. « Pour quoi faire ? » disent beaucoup de députés, « c'est bien plus important de faire campagne pour les régionales ».
Des objectifs revus à la baisse
« Pour quoi faire ? », disent aussi les écologistes critiques. Remarque ironique de la député Cecile Duflot, « On peut aussi faire un référendum pour savoir si on est pour la paix ou contre la guerre ». Face au manque d'enthousiasme évident le patron du PS a même baissé son objectif de participation de 300 000 à 200 000.
Peu importe, en fait, le réel objectif de Jean-Christophe Cambadélis, c'est d'avoir des responsables à désigner le soir de la très probable bérézina de la majorité aux régionales de décembre. Responsables de l'éparpillement de la gauche, coupables de la défaite collective. Ces appareils écologistes, communistes qui auront fait le choix du cavalier seul au premier tour contre la volonté de leurs électeurs. Affaiblir de potentiels partenaires devant leur base, tactique risquée quand on veut officiellement faire l'unité.