« Face à la droite et l'extrême droite, souhaitez-vous l'unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales ? ». C'est la question qui sera posée aux électeurs de gauche lors du référendum organisé par le Parti socialiste. Jean-Christophe Cambadélis explique pourquoi il a proposé cette consultation : « Nous, nous voulons faire sauter le verrou de la division, donc pour cela nous mobilisons ».
Mobiliser en faveur de l'unité de la gauche, le frondeur Christian Paul y est favorable mais il n'est pas convaincu que ce soit le seul objectif de ce référendum : « C'est une tentative d'expliquer par avance les difficultés que nous pouvons avoir au moment des élections régionales, donc le problème aujourd'hui c'est pas de chercher par avance des boucs émissaires, c'est plutôt de chercher ce que peut être une politique portée par toute la gauche.»
Et à entendre le député de Paris, Pascal Cherki, ce n'est pas la politique du gouvernement qui peut réunir la gauche : « C'est le festival de Cannes du renoncement ! Quand vous voyez le ministre de l'Economie dire successivement que les 35h, il est contre, que le Code du travail, c'est un boulet, que les fonctionnaires, leur statut, c'est terminé...Au moment où vous êtes en train de mobiliser les personnes, y a quand même une contradiction ».
Une contradiction ? Pour Claude Bartolone il s'agit plutôt d'un pari : « Il faut vraiment que résonne un coup de clairon. Le premier secrétaire a raison ». Raison ou tort, c'est la participation au référendum qui apportera la réponse.