C’est un revirement pour le moins inattendu. Nicolas Sarkozy souhaitait que le projet du parti Les Républicains engage les candidats à la primaire de 2016. Mais mardi soir en bureau politique, le président du mouvement a fait machine arrière, rejoignant ainsi la position soutenue par son principal adversaire, Alain Juppé.
« Le débat a eu lieu et ce qui est clair, c’est que chacun des candidats à la primaire s’inspirera du travail qui a été réalisé, à la fois par la formation politique à laquelle il appartient, et puis peut-être par son travail propre. Et c’est ce qu’a voulu dire Alain Juppé. C’est d’ailleurs ce qu’a confirmé Nicolas Sarkozy en disant qu’il était parfaitement d’accord avec ce point de vue », a commenté le député Edouard Philippe, l’un des proches du maire de Bordeaux.
Apparaître en rassembleur
Autre concession faite par Nicolas Sarkozy : désormais les membres du bureau politique seront consultés avant chaque consultation interne. La semaine passée, la consultation sur l’immigration avait fait l’objet de nombreuses critiques au sein du parti, notamment à propos de la formulation des questions. « Ce que Nicolas Sarkozy a proposé, c’est que pour la prochaine consultation, la nature des questions et la rédaction des questions soient soumises auparavant aux membres du bureau politique », explique Eric Woerth, délégué général des Républicains.
En agissant ainsi, Nicolas Sarkozy veut apparaître comme le rassembleur, décrypte un élu de premier plan. Il veut éviter tout affrontement direct avec ses adversaires à la primaire, un scrutin qui se prépare activement en interne. La répartition par circonscriptions des 10 000 bureaux de vote a été validée mardi après-midi par le comité d’organisation de la primaire.