Dans l'ex-UMP, Sarkozy veut faire «comme si on s'entendait très bien»

Les jeunes du parti d'opposition français Les Républicains étaient réunis au Touquet, dans le nord de la France, samedi 12 septembre. Un campus marqué par l'apparition-surprise d'Alain Juppé, candidat aux primaires. Le maire de Bordeaux est néanmoins reparti avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy, le patron du mouvement.

S'ils ne se sont même pas croisés au Touquet, le duel à fleurets mouchetés se poursuit entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. L'ancien président français a beau marteler qu’il faut absolument protéger les élections régionales avant de lancer la campagne de la primaire, il ne pense visiblement « pas qu’en se rasant » à la présidentielle. Au Touquet, il a ainsi annoncé que tous les candidats à la primaire devraient être engagés par un projet d’alternance commun.

« Il y aura donc un projet d’alternance qui engagera tous ceux qui seront candidats aux primaires le moment venu », explique le chef du parti. Manière de contraindre, de couper l’herbe sous le pied de ses rivaux, qui commencent à présenter leur projet présidentiel. Alain Juppé, qui a fait une courte visite samedi sur le campus, est notoirement opposé à un tel projet commun, que Nicolas Sarkozy appuie au nom de l’unité sacrée du parti. Le bras de fer Sarkozy-Juppé s’intensifie, alors que les sondages les donnent au coude-à-coude pour la désignation du candidat présidentiel.

« J’ai remercié Alain Juppé pour sa venue, parce que, chaque fois qu’une des grandes voix de notre famille politique viendra dans un rassemblement de notre famille politique, je la remercierai. Parce que c’est mon devoir de président, et parce que c’est ça que j’ai voulu faire : que justement, dans la même famille politique, on soit assez dignes et intelligents pour se comprendre, pour s’accepter, pour se supporter et pour faire comme si on s’entendait très bien. Et je vous assure qu’on finit par le croire ! », a lâché Nicolas Sarkozy, provoquant des rires dans l'assistance.


■ Crise migratoire, groupe Etat islamique : Nicolas Sarkozy a la solution

Pour l'ancien président de la République, la solution à la guerre en Syrie et à la crise des migrants passe par la destruction du groupe Etat islamique en Syrie.

« Croit-on qu’on va libérer un pays comme la Syrie, qui a près de 25 millions d’habitants, sans aucun Syrien ? Il faut former une armée de libération de la Syrie avec des Syriens. La Syrie a des voisins, des voisins arabes. Comme nous l’avons fait pour la Libye, c’était des soldats arabes qui étaient aux côtés de l’aviation occidentale et européenne pour libérer le pays d’un dictateur sanguinaire.

Mais faut-il vraiment trois ans et demi pour réfléchir à ça et pour décider de cela ? En quelques mois, si nous prenons cette décision, la Syrie sera de nouveau en paix, les réfugiés syriens pourront revenir dans leur pays, les réfugiés chrétiens pourront reprendre la place que l’on n’aurait jamais dû leur contester en Orient et nous, nous investirons les moyens nécessaires pour stabiliser une Syrie enfin démocratique. »

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