Avec notre envoyée spéciale à La Baule, Véronique Rigolet
Une poignée de main, une tape dans le dos et puis c’est tout. La rencontre Sarkozy, Juppé, Fillon n’aura duré que huit minutes et les deux anciens Premiers ministres n’ont alors qu’une seule hâte : partir sans écouter le discours de Nicolas Sarkozy. « Excusez le départ de mes amis Alain Juppé et François Fillon qui prenaient le train à 16h30. »
Nicolas Sarkozy a le tacle et l’ironie facile, d’autant plus qu’Alain Juppé et François Fillon viennent, en son absence, de passer la journée à faire leur campagne pour les primaires. « J’entends bien ceux qui me disent : "François, les régionales d’abord, les projets d’alternance ensuite." Mais ce n’est pas le discours des Français, claironne François Fillon. Les Français, ils ne veulent qu’une seule chose : ils veulent que la politique change. Ils veulent qu’on leur parle de la France et pas du nombre de vice-présidents de la région. »
De quoi énerver le patron du parti Les Républicains qui rappelle que la seule priorité doit être les élections régionales. « J’ai protégé les départementales des primaires, on protégera les régionales des primaires et maintenant que tous se mettent au service du collectif. Et pour ceux qui n’auraient pas compris spontanément, il suffit de le leur répéter et vous allez voir, ils vont finir par comprendre. »
Les trois rivaux doivent de nouveau se rencontrer le 27 septembre prochain pour une nouvelle tentative de démonstration d’unité.