Nord-Picardie: l’alliance EELV-Parti de gauche fragilise encore le PS

Les militants Europe Ecologie-Les Verts du Nord-Pas-de-Calais-Picardie ont voté samedi pour une alliance avec le Parti de gauche en vue des régionales de décembre. Une décision qui fragilise encore plus le candidat socialiste dans une région à haut risque. 

Le résultat était attendu, il n’en reste pas moins lourd de conséquences. En choisissant de dire « non » à une alliance électorale dès le premier tour avec les socialistes et en présentant une liste avec le Parti de gauche, les écologistes de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie vont largement compliquer la tâche du candidat socialiste Pierre de Saintignon.

Face à son adversaire, Les Républicains, Xavier Bertrand, et surtout face à Marine Le Pen, la présidente du Front national, qui a finalement décidé de venir porter le combat dans cette région, la partie risque d’être très serrée et l’union des forces de gauche était une condition indispensable pour résister. La fragmentation et la dispersion étant une source d’affaiblissement.

Pas d'unanimité en interne

La stratégie d’indépendance qui a été choisie par les militants écologistes ne fait pas l’unanimité en interne, le député Denis Baupin l’a qualifiée de choix « suicidaire », et Barbara Pompili, présidente du groupe à l’Assemblée nationale et élue picarde, y était défavorable.

Ce vote pourrait la pousser à suivre François de Rugy et à claquer elle aussi la porte du parti. Ce serait un pas de plus vers l’implosion d’Europe Ecologie-Les Verts.

Partager :