Avec notre envoyée spéciale à l’Elysée, Anissa el Jabri
A l’Elysée, ce vendredi matin, il flottait comme une atmspohère de vacances, mais le gouvernement a travaillé jusqu’au bout. La matinée a été studieuse, avec un séminaire interministériel de trois heures et demie après le Conseil des ministres. Quelques gros dossiers figuraient au menu de cette dernière journée : la réforme de la justice, d’une part, mais aussi la fusion des régions.
Première décision importante : la désignation de Lille, Rouen et Dijon comme capitales régionales. Il persistait encore une vague incertitude sur ces trois villes, après la confirmation du rang de capitales régionales pour Strasbourg, Lyon, Bordeaux et Toulouse. Par ailleurs, la réforme fait disparaître 9 postes de préfets de région et de directeurs généraux d'agences régionales de santé et 63 postes de directeurs régionaux des administrations de l'Etat, ainsi que leurs états-majors. Signe de l’importance de ce dossier, un conseiller de Matignon est venu déminer toutes les questions de la presse ce matin dans la cour de l’Elysée. Un phénomène plutôt inhabituel.
Eviter un nouveau conflit dès la rentrée
Promis juré, il n’y aura que très peu de suppressions de postes - environ 200 -, toutes fonctions confondues. Pour les 2 000 à 3 000 fonctionnaires qui ne voudront pas changer de lieu de travail, ils pourront rester dans leur ville d’origine et être formés. La priorité de l’exécutif pour la rentrée prochaine est d’éviter des conflits violents à l’image de ceux qui ont éclaté avec les taxis ou les éleveurs.
L’autre gros dossier pour le gouvernement, c’est bien sûr le chômage. Un sujet capital pour l’avenir politique du président, mais dont le ministre va sans doute changer : François Rebsamen veut en effet redevenir maire de Dijon.