Quelques jours après la mort de l'actuel maire de Dijon, François Rebsamen le dit : il sera candidat à la mairie. Et s'il était élu, il voudrait garder les deux postes. Il invoque la jurisprudence Cuvillier, ex-secrétaire d'Etat aux Transports, qui avait cumulé cette fonction et son mandat de maire de Boulogne sur mer pendant cinq mois. Mais pour l'Elysée et Matignon, c'est « non ». S'il devient maire le mois prochain, il sera donc remplacé.
François Rebsamen n'a jamais été vraiment à l'aise dans ce ministère. Il voulait à l'origine entrer à l'Intérieur. Depuis 2014, il a été critiqué pour sa méconnaissance des dossiers et ses gaffes répétées et couacs de communication. Les spéculations vont déjà bon train sur son remplacement dans ce ministère prioritaire pour François Hollande qui a à nouveau conditionné sa candidature en 2017 à l'inversion de la courbe du chômage.
Le dernier Conseil des ministres de l'année, ce vendredi, pourrait donc être le dernier pour François Rebsamen. Et ce couac vient jeter une ombre sur cette journée que l’exécutif espérait avoir cadrée au cordeau, avec un Conseil des ministres suivi d'un séminaire gouvernemental.
Au menu notamment : la rentrée. Et celle-ci s'annonce à haut risque. Les colères catégorielles pourraient bien en effet empoisonner le retour de vacances des ministres. Les conflits avec les éleveurs ou les taxis ont marqué au gouvernement. Manuel Valls entend aussi préparer aussi les esprits à un chômage encore élevé.