Les chiffres du chômage restent en berne, mais le président est toujours optimiste. Ce qui compte aujourd’hui selon lui, c’est le tassement de la progression du chômage, couplé à la reprise de la croissance. Cette dernière est encore insuffisante, certes, pour créer de l’emploi, mais François Hollande garde le cap et l’espoir de « faire diminuer le chômage suffisamment longtemps pour que ce soit suffisamment crédible ».
Ce n’est pas gagné, avoue pourtant le chef de l’Etat, qui mesure le pari et le risque pris. Mais pas de quoi affecter sa détermination. « S’il n’y a pas d’inversion de la courbe du chômage, je ne me représenterai pas en 2017 », réaffirme-t-il, en précisant pour la première fois un calendrier précis du bilan de son action. Pas en 2017 à la fin du quinquennat, mais dès l’an prochain. « C’est dans l’année 2016 que cette baisse crédible doit apparaître. Il faut qu’il y ait une baisse du chômage tout au long de l’année 2016 », explique le président. Il pourra y avoir des mois d'aléas, précise-t-il, mais M. Hollande s'attachera à observer la « chronique longue » de l'année.
Il ne s’agit « ni de fermeté ni d’audace », affirme-t-il, mais seulement de « la nécessité morale pour tenir ma candidature ». Mais de signifier aussi qu'il ne s'agira pas de revenir au niveau de chômage qu'il a trouvé en arrivant à l'Elysée. « Il est impossible de retrouver le niveau de chômage de 2012 », argumente-t-il. Et de rappeler pour contrer l'opposition de droite : « Il y a eu 1,5 million de chômeurs de plus depuis 2008. Depuis que je suis élu, il y en a eu 600 000. C’est-à-dire qu’il y en avait eu 900 000 avant moi. »
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