Avec notre envoyée spéciale à La Courneuve, Valérie Gas
« Je vous invite à acclamer Yanis Varoufakis ! » C’est décidément la star européenne de la gauche radicale. Yanis Varoufakis, l’ex-ministre grec des Finances, a enflammé les militants du Front de gauche à la Fête de l’Huma. « Je suis là pour vous apporter un message, a déclaré l'ex-ministre. Le printemps d’Athènes a commencé à Athènes mais aucune rébellion humaniste contre l’autocratie ne peut réussir sans résonner dans les rues de Paris. »
Yanis Varoufakis appelle les Français à la résistance face à l’austérité de l’Union européenne, et Jean-Luc Mélenchon en profite pour défendre le plan B : « Nous ne présentons pas un plan pour notre pays, pour la gauche. Nous présentons un plan conforme à l’intérêt général des 450 millions de personnes qui habitent à l’intérieur de l’Union européenne. »
Haro sur l’Union européenne et sur François Hollande, la cible préférée de Jean-Luc Mélenchon, « l’improbable président de la République française » comme il l'appelle désormais. De l’ironie pour Jean-Luc Mélenchon, mais du dépit pour le militant Pierre-Louis : « Depuis 2012, on constate l’échec des politiques de François Hollande. » Mais aussi pour Marion, selon qui, « sur le fond politique, il est ni de gauche, ni socialiste. Je pense que l’on sera tous d’accord sur ce point-là. » Même si le Front de gauche est divisé sur la stratégie électorale, à la Fête de l’Huma, François Hollande fait l’unanimité contre lui.