Pour sa sixième conférence de presse, François Hollande garde le cap

François Hollande donne ce lundi sa sixième grande conférence de presse de depuis son élection. Le président français s'exprimera sur les grands dossiers du moment : terrorisme, Syrie, réfugiés, mais aussi baisse d'impôts et réforme du Code du travail.

« Sixième conférence de presse, engagement tenu », répètent les socialistes ces dernières heures. Un leitmotiv en creux un peu cruel. La cote de popularité du chef de l'Etat est toujours aussi basse. François Hollande serait battu dès le premier tour de la présidentielle, et le chef de l'opposition, Nicolas Sarkozy, lâche tous ses coups contre celui qu'il décrit comme « un homme perdu ».

Hollande, pourtant, ne perd par le nord. L’un de ses proches explique qu’il aura à cœur de montrer que « le pays avance », que « la France tient son rôle » sur la scène internationale, la lutte contre le terrorisme, l’Europe, ou la crise des réfugiés – après, c'est vrai, un long silence estival.

Sur le plan intérieur, le président garde son cap, celui de « la poursuite des réformes », en particulier celle du Code du travail. Un sujet sensible à gauche. Mais à trois mois des élections régionales, François Hollande préfèrera davantage s'étendre sur les baisses d'impôts promises le mois dernier, et « quoi qu'il arrive », aux plus modestes et aux classes moyennes. Un vrai casse-tête budgétaire. La promesse d'une seconde phase du quinquennat, axée sur la redistribution, reste encore à tenir.

Trois ans de social-démocratie

C'est lors de sa première conférence de presse, en novembre 2012, que François Hollande amorce le virage de son quinquennat, le pacte de compétitivité, sa politique pro-entreprises. « Si le désendettement est le premier étage du redressement, le second, c’est la compétitivité. Derrière ce mot, il y a tout simplement l’emploi. Le décrochage productif, c’est le mal français », explique-t-il alors.

Une vision amplifiée lors de sa troisième conférence de presse, le 14 janvier 2014. Le président y détaille son pacte de responsabilité pour les entreprises : des baisses de charge massives. Et pour la première fois, François Hollande assume le mot jusqu’ici tabou. « Ceux-ci qui n’ont toujours pas compris que j’étais social-démocrate peuvent encore poser une question », lance-t-il dans l’hilarité générale.

Social-démocrate, ou social-libéral, selon ses détracteurs, qui pointent l'absence de résultats. Et ça, François Hollande, est bien contraint de le reconnaître. « Les résultats, ils tardent à venir. Je le sais, je le vois. Ils viendront, j’espère avant 2017 », confiait-il ainsi il y a tout juste un an. Un an après, le chômage n'a toujours pas baissé. C'est pourtant dans l'année qui vient que la fameuse courbe doit s'inverser, pour que François Hollande se représente. Alors, prévient l'Elysée, « la poursuite des réformes » est bien « l'un des enjeux de la rentrée. »

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