TVA sociale: le mea culpa très calculé de François Hollande

Dans un livre sur les premières années du quinquennat, Le stage est fini (Albin Michel), la journaliste du quotidien Le Monde Françoise Fressoz cite cet aveu du chef de l'Etat : si c'était à refaire, «je ne serais pas allé aussi loin, j'aurais gardé l'augmentation de la TVA décidée par Nicolas Sarkozy pour boucler le budget qu'il nous avait laissé». Des confidences rapportées par cet ouvrage qui ont surpris jusqu'à ses proches.

« Injuste et inefficace » : c'est pour la TVA sociale que le candidat Hollande et le PS avaient eu ces mots très durs. Une mesure votée par la droite à la veille de l'élection présidentielle, une mesure abrogée par la gauche dès son arrivée au pouvoir.

Autant dire que ce mea culpa a surpris jusque dans son camp. Face à ces confidences rapportées, les réactions sont le plus souvent embarrassées, voire marquent une prise de distance.

« Si ça semble évident au président, je lirai avec intérêt son argumentation », déclare Thierry Mandon, secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur. À 20 mois de l'élection présidentielle, ce mea culpa très réfléchi, en forme de début d'inventaire d'un président qui se revendique pragmatique, prolonge de fait le tournant social-démocrate du quinquennat.

Commence aussi à se dessiner par petites touches la stratégie de François Hollande pour 2017 : s'adresser notamment à l'électorat centriste.

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