Tout comme la baisse du chômage, la baisse des impôts en France dépendra de la croissance. C'est, en tout cas, la condition nécessaire pour que les Français donnent moins d'argent à l'Etat. « Si la croissance s'amplifie en 2016, dit François Hollande dans le Dauphiné libéré, le Progrès et l’Est républicain, nous poursuivrons ce mouvement [de baisse de la fiscalité] car les Français doivent être les premiers bénéficiaires des résultats obtenus ».
Le président de la République choisit bien son moment pour de telles déclarations. La fin de l’été, c’est la période à laquelle les Français découvrent leurs avis d'imposition. Voilà qui pourrait apaiser ceux pour qui la feuille d'impôts porte une mauvaise surprise.
Par ailleurs, ces allègements fiscaux pourraient intervenir peu avant l'élection présidentielle de 2017. De quoi mettre les Français dans de meilleures dispositions à l’égard du président sortant, qui sera probablement candidat à sa propre succession. Mais le pari de la croissance est tout de même risqué: l'Insee prévoit d'ailleurs une croissance nulle au deuxième trimestre, mais de son côté par contre, le gouvernement table sur une croissance à 1% en 2015.