Le trafic du tunnel sous la Manche a été interrompu et le courant coupé afin d’évacuer les migrants qui avaient pénétré, dans la nuit de mardi à mercredi, sur les rails de la gare de Calais-Fréthun.
Six trains ont dû être immobilisés, dont un qui est resté à quai toute la nuit. Les 700 passagers de cet Eurostar ont pu quitter la gare de Calais-Frethun pour Londres ce mercredi à 10H35 (08H35 GMT) à bord d'un autre train, indique l’Agence France-presse. Mais la cause véritable de l'important retard dans l'acheminement du train est une fuite de gaz sur la motrice arrière du train, a précisé ce matin la préfecture. « A 01H30, les migrants ont été évincés par les forces de l'ordre, le train aurait pu repartir dans la foulée ». Mais « au moment de repartir, il y a eu un incident technique, une fuite de gaz au niveau de la motrice arrière », explique la même source.
Cet incident sur les voies du tunnel intervient au lendemain d'une visite du Premier ministre Manuel Valls, où il a estimé que la frontière franco-britannique était « pleinement contrôlée » après le renforcement récent des moyens de sécurité. D'ailleurs aucun migrant ne s’est introduit dans le tunnel sous la Manche. « Les migrants étaient sur les voies SNCF de la gare de Calais et non pas dans le tunnel sous la Manche », a insisté un porte-parole d’Eurostar.
Le ministre de l'Intérieur BernardCazeneuve a, quant à lui, affirmé ce mercredi que son objectif était de « réduire à zéro » les intrusions de migrants dans le tunnel sous la Manche, soulignant que leur nombre avait « diminué considérablement ». Entre 3.000 et 4.000 migrants sont aujourd'hui rassemblés dans le Calaisis, d'où ils tentent de passer en Grande-Bretagne.